Ce glossaire est une proposition destinée à mieux comprendre les termes liés aux diversités d'orientation affectives et sexuelles, de genre et familiale. Il vise à offrir des définitions claires et accessibles afin de favoriser l’inclusion. Ce document constitue donc un outil de sensibilisation et d’information, ouvert à évolution.
Parlons-en !
Glossaire A-J
- Allié-e : L’allié-e est généralement une personne hétérosexuelle et cisgenre qui soutient les luttes LGBTQ2+ et une plus grande acceptation de leurs réalités afin de contribuer à leur bien-être et de faire respecter leurs droits. L’allié-e peut aussi être une personne LGBTQ2+ qui soutient les communautés autres que la sienne (ex. : une femme lesbienne alliée des personnes trans).
- Agenre : Personne qui ne s’identifie ni à l’identité de genre féminine ni à l’identité de genre masculine.
- AMP : “assistance médicale à la procréation” ou PMA “procréation médicalement assistée”
- Androgyne : Personne dont l’expression de genre n’est pas exclusivement masculine ou féminine.
- Aromantique : Personne qui ne ressent pas ou peu d’attirance romantique. L’aromantisme se décline sur un spectre. On appelle communément « aro » une personne qui se situe à l’intérieur de ce spectre.
- Asexuel-le : Personne qui ne ressent pas ou peu d’attirance sexuelle. L’asexualité se décline sur un spectre. On appelle communément « ace » une personne qui se situe à l’intérieur de ce spectre.
- Auto-identification : Manière dont une personne décrit son identité de genre ou son orientation sexuelle.
- Bicurieux/Bicurieuse : Personne qui ressent le désir d’avoir des relations affectives ou sexuelles avec des personnes d’un genre autre que celui des personnes avec lesquelles elle entretient habituellement ses relations mais qui ne s’identifie pas comme bisexuelle.
- Bigenre : Personne dont l’identité de genre correspond à deux genres.
- Biphobie : Attitudes négatives envers la bisexualité pouvant mener à de la discrimination, directe ou indirecte, envers les personnes bisexuelles ou envers des personnes perçues comme telles. La biphobie est souvent causée par l’incompréhension de la bisexualité et des préjugés comme l’idée que les personnes bisexuelles sont plus actives sexuellement, infidèles, ou qu’elles ne savent pas ce qu’elles veulent.
- Bisexuel-le : Personne qui ressent de l’attirance romantique ou sexuelle pour deux genres (ex. : hommes et femmes).
- Binarité du genre/Binarisme : Système normatif qui divise la société en deux genres fixes, hermétiques et mutuellement exclusifs : homme et femme. Ce système ne prend pas en compte la diversité d’identité et d’expression de genre ainsi que les caractéristiques corporelles et sexuelles variées des êtres humains. Le binarisme tend à exclure les personnes intersexes, les personnes trans, les personnes non binaires, les personnes non conformes aux stéréotypes de genre, celles dont le genre est fluide, etc.
- Cissexisme/Cisnormativité : Système culturel et social qui privilégie les personnes cisgenres et qui respectent les normes de genre. Ce système a pour effet de supposer que toutes les personnes sont cisgenres et qu’elles exprimeront leur genre d’une manière qui correspond aux normes du genre perçu. Ce mode de pensée établit un lien logique direct et naturel entre le sexe assigné à la naissance, le genre et l’expression de genre ce qui contribue à ignorer la diversité sexuelle et de genre.
- Clocking : Le clocking désigne le fait de repérer, identifier ou “lire” une personne trans (ou perçue comme telle) comme trans, souvent malgré son intention de passer inaperçue ou de vivre son genre sans interrogation. Le clocking repose sur l’idée que certains signes visibles — voix, traits du visage, pilosité, démarche, vêtements, stature, etc. — seraient des indices permettant de « démasquer » une personne trans. Il s’agit donc d’un processus social de surveillance, de catégorisation et de police du genre, généralement violent et stigmatisant.
- Coming out : Le « coming out », en français « sortie du placard » ou « sortie du garde-robe », est le fait de communiquer son orientation sexuelle ou son identité de genre à certaines personnes.
sonne LGBTQIA+
- Coparentalité : deux adultes, en couple ou non, qui élèvent un enfant, dont les deux parties se sentent responsables de cet enfant, et qui sont reconnus par l'enfant lui-même comme ses parents
- Diversité sexuelle et de genre : terme englobant toutes les orientations sexuelles et la pluralité des identités et des expressions de genre. Ce terme rassemble les personnes homosexuelles, bisexuelles, trans et d’autres communautés comme les personnes queers, intersexes, asexuelles, bispirituelles, etc. (LGBTQ2+).
- Divulgation : action de communiquer, volontairement ou non, des informations concernant l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Quand une personne effectue elle-même cette démarche pour parler de sa propre identité, on parle de « coming out ». Lorsque la divulgation est faite par une autre personne sans le consentement explicite de la personne concernée, il s’agit alors de « divulgation forcée » ou d’« outing ». La divulgation non consentie constitue une atteinte grave à la vie privée pouvant entraîner des conséquences importantes sur la sécurité, la santé ou la situation professionnelle de la personne concernée. Dans tous les cas, la divulgation doit être encadrée par le consentement explicite et éclairé de la personne.
- Dysphorie : sentiment de malaise intense ressenti par une personne trans causé par l’écart entre le sexe qui lui a été assigné à la naissance, les attentes de la société concernant le genre et son identité de genre. La dysphorie n’est pas vécue par toutes les personnes trans. En revanche, lorsqu’une personne trans ressent du bien-être parce qu’elle est respectée dans son genre ou qu’elle peut exprimer son genre librement, on parle d’euphorie de genre.
- Famille LGBTparentale : famille dans laquelle un ou deux parents sont LGBTQIA+
- Fluide : personne dont l’identité de genre fluctue sur le spectre de l’identité de genre (ex. : homme, femme, neutre). L’appellation anglophone « gender fluid » est parfois utilisée en français également.
- Gay : synonyme de personne homosexuelle, le plus souvent utilisé pour parler d’un homme. Préféré par certains au terme « homosexuel » car ce dernier peut posséder une connotation médicale et sexuelle.
- GPA : Gestation pour Autrui : fait pour une femme, désignée généralement sous le nom de mère porteuse, de porter un enfant pour le compte d’un couple de parents d’intention à qui il sera remis après sa naissance. C’est une assistance médicale à la procréation qui consiste en l’implantation dans l’utérus de la mère porteuse d’un embryon issu d’une fécondation in vitro (FIV) ou d’une insémination. Selon les techniques utilisées, soit les membres du couple sont les parents génétiques de l’enfant, soit le couple d’intention n’a qu’un lien génétique partiel avec l’enfant, soit le couple d’intention n’a aucun lien génétique avec l’enfant.
Glossaire H-N
- Hétérosexisme/Hétéronormativité : système culturel et social, souvent inconscient, qui ignore ou a pour effet de sous-représenter la diversité sexuelle en supposant que toutes les personnes sont hétérosexuelles. Ce mode de pensée considère l’hétérosexualité comme naturelle, évidente et supérieure, et les comportements qui dévient du modèle traditionnel des relations de couple homme/femme comme inférieurs, anormaux ou anecdotiques.
- Homophobie : attitudes négatives envers l’homosexualité pouvant mener à la discrimination, directe ou indirecte, envers les personnes homosexuelles, bisexuelles ou celles perçues comme telles. Il existe également des variantes de l’homophobie comme la lesbophobie lorsque cette aversion est plus particulièrement adressée aux lesbiennes ou la biphobie lorsqu’il s’agit de personnes bisexuelles.
- Homosexuel-le : personne qui ressent de l’attirance affective ou sexuelle pour les personnes ayant le même genre qu’elle. Voir également « gai » et « lesbienne »
- Homonormativité : désigne un ensemble de normes sociales et culturelles qui valorisent certaines façons d’être lesbienne, gay ou bisexuel — notamment celles qui se conforment aux normes dominantes de genre, de sexualité, de couple et de famille — tout en marginalisant celles et ceux qui ne s’y conforment pas. Autrement dit, l’homonormativité reproduit, à l’intérieur même des communautés LGBTQ+, des standards inspirés de l’hétéronormativité : couple monogame, stabilité professionnelle, reproduction ou parentalité conforme, respectabilité sociale, visibilité « acceptable », expression de genre non transgressive, etc.
- Homoparentalité : parentalité qui est assumée par une ou des personnes qui s’identifient comme homosexuelles.
- Hétéroprofessionnalisme : désigne l’ensemble des normes, attentes et pratiques professionnelles qui présupposent, valorisent ou exigent l’hétérosexualité — ou une présentation conforme à l’hétéronormativité — comme condition implicite de crédibilité, de professionnalisme ou de « bonne conduite » au travail. Autrement dit, c’est la manière dont les organisations de travail intègrent l’hétérosexualité comme norme par défaut du professionnel légitime, et comment elles évaluent comportements, attitudes, présentation de soi et relations sociales en fonction de cette norme.
- Intersexe : les personnes intersexes sont nées avec des caractéristiques sexuelles (génitales, hormonales, gonadiques ou chromosomiques) qui ne sont pas toutes exclusivement « mâles » ou « femelles » selon les normes médicales en vigueur. Dans ces cas, les médecins décident généralement du sexe du bébé et leur font subir des opérations chirurgicales et d’autres interventions pour que leur apparence soit conforme aux stéréotypes sexuels binaires. Ces traitements sont dénoncés par l’Organisation des Nations Unies car ils entraînent souvent des répercussions négatives sur la santé physique et mentale des personnes intersexes. Environ 1,7 % de la population mondiale naît avec des caractéristiques intersexuées.
- Intersectionnalité : on parle d’intersectionnalité pour référer aux situations où plusieurs motifs de discriminations, comme l’âge, le sexe, l’identité de genre, les conditions sociales, la situation de handicap, la couleur de peau, l’origine ethnique, la religion, etc. s’imbriquent et multiplient les effets d’exclusion.
- Invalider : l’identité d’une personne Remettre en question ou ne pas respecter l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne. Ex. : nier l’existence des personnes bisexuelles ou asexuelles, mégenrer une personne trans, etc.
- Lesbienne : femme qui ressent une attirance affective ou sexuelle pour les femmes. Préféré par certaines au terme « homosexuelle » car ce dernier peut posséder une connotation médicale et sexuelle et que le terme « homosexuel » réfère plus souvent à des hommes.
- Lesbophobie : attitudes négatives envers les femmes qui aiment les femmes. Cette combinaison d’homophobie et de sexisme peut mener à de la discrimination, directe ou indirecte, envers les personnes lesbiennes, bisexuelles ou celles perçues comme telles. La lesbophobie peut également se manifester dans l’invalidation des couples de lesbiennes ou de l’homosexualité féminine comme n’étant pas réelle ou valide.
- LGBTQ2+ : sigle qui représente les différentes communautés de la diversité sexuelle et de genre. L’utilisation de plusieurs déclinaisons du sigle témoigne de sa constante évolution : LGBT, LGBTQ, LGBTQ+, LGBTQIA+ ou LGBTQIA2S+ qui signifie lesbiennes, gais, bisexuel-le-s, trans, queers ou en questionnement, intersexes, asexuel-le-s, aromantiques ou agenres et bispirituel-le-s (2 ou 2S). Le signe « + » fait référence à toute autre communauté faisant partie de la diversité sexuelle et de genre non mentionnée dans les premières lettres. Ex. : pansexuel-le-s, non binaires, etc.
- Mégenrer : utiliser un prénom, pronom ou autre mention de genre qui ne correspond pas à l’identité de genre d’une personne, de façon intentionnelle ou non.
- Morinom (deadname) : nom assigné à une personne trans ou non binaire à sa naissance et qu’elle n’utilise plus. Il s’agit d’une information confidentielle et sensible qu’il ne faut jamais dévoiler sans le consentement de la personne.
- Morinommer : quelqu’un (le fait de l’appeler par son ancien nom) est un manque de respect pour son identité et peut être considéré comme du harcèlement lorsque cela est fait de façon intentionnelle ou répétitive.
- Non binaire : personne dont l’identité de genre n’est pas seulement masculine ou féminine. Ce terme regroupe un large spectre d’identités entre le fémninin et le masculin dont des identités à la fois féminine et masculine (bigenre) ou ni masculine ni féminine (agenre).
- Normes de genre : ensemble des rôles, comportements, activités et caractéristiques jugés appropriés par la société pour un genre en particulier. Les personnes qui adoptent des comportements ou qui ont des caractéristiques qui ne correspondent pas aux normes de genre peuvent vivre de la stigmatisation. Ex. : homme qui reste à la maison pour s’occuper de ses enfants, femme avec de la pilosité visible, etc.). L’expression « stéréotypes de genre » est aussi utilisée.
Glossaire O-Z
- Outing : fait de dévoiler l’homosexualité d’une personne sans son accord.
- Pansexuel-le : personne qui ressent de l’attirance affective ou sexuelle pour des individus de tous genres (femmes, hommes, non binaires).
- Pluralité des genres : terme englobant toutes les identités de genre et expressions de genre possibles.
- Présomption de cis-hétérosexualité : implique que toute personne est cisgenre et hétérosexuelle et considère que la cis-hétéronormativité est idéale, voire supérieure.
- Pronoms d’usage : les pronoms d’usage sont ceux qui correspondent à l’identité de genre d’une personne. Ex. : il/lui, elle ou iel. « Iel » est un pronom neutre utilisé par certaines personnes non binaires. Note : L’expression « pronoms préférés » est à éviter puisqu’elle peut laisser sous-entendre qu’il s’agit d’une simple préférence qu’on peut ignorer.
- Queer : terme d’origine anglo-saxonne qui était utilisé comme insulte envers les personnes LGBTQ2+ jusqu’à ce qu’elles se le réapproprient. Ce terme est maintenant utilisé par des personnes qui s’identifient à une identité de genre, à une expression de genre ou à une orientation sexuelle en dehors de la norme sociale et qui n’adhèrent pas au binarisme. Ce terme peut également avoir une connotation politique.
- (En) questionnement : personne se questionnant quant à son orientation sexuelle ou son identité de genre. Ce questionnement peut se faire à tout âge.
- RCA : reconnaissance conjointe anticipée
- Spectre de genre : représentation du genre en tant que continuum par opposition à un système binaire. Aussi appelé continuum de genre.
- Trans : terme générique qui désigne une personne dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe lui ayant été assigné à la naissance. Le mot trans englobe les mots « transgenre » et « transsexuel ». Le mot « transexuel » est considéré obsolète puisqu’il comporte une connotation médicale, sexualisante et met l’emphase sur certaines chirurgies d’affirmation de genre.
- Transidentité : identité d’une personne trans.
- Transition : processus d’affirmation de l’identité de genre pour une personne trans. Une transition de genre peut prendre plusieurs dimensions : sociale (changement de pronoms), physique (changement de coiffure ou de style vestimentaire), légale (changement de nom et de mention de genre à l’état civil) ou médicale (prise d’hormones ou chirurgie affirmative du genre). Ces dimensions sont indépendantes les unes des autres. Chaque parcours de transition est unique. Peu importe la forme que prend la transition d’une personne, il est important de respecter son identité.
- Transphobie : attitudes négatives pouvant mener à du rejet et à de la discrimination, directe ou indirecte, envers des personnes trans, ou à l’égard de toute personne qui transgresse le genre, les normes ou les représentations relatives au sexe et au genre.
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